Comment l'allaitement a sauvé ma maternité
Je m'appelle Anne et voici mon histoire.
Lorsque je suis tombée enceinte, j'ai tout de suite eu envie de vivre un accouchement physiologique. Je venais d'un milieu dans lequel la plupart des femmes allaitaient et j'avais à coeur de vivre cette expérience avec mon bébé.
J'ai beaucoup lu, j'ai posé des questions à ma mère... Bref, j'ai essayé d'amasser un maximum de connaissances sur l'accouchement sans péridurale, sur l'allaitement et les premières semaines avec un nouveau-né.
Malgré toute cette préparation, je n'étais pas équipée pour ce que j'allais vivre dans ma chaire et dans ma maternité.


En mars 2020 j'ai vécu un accouchement traumatisant : tout ce que j'avais souhaité, imaginé et pour lequel je m'étais préparée, volait en éclat. J'ai subit une césarienne d'urgence, sans même savoir ce jour là que j'allais accoucher. Je n'ai pas rencontré mon bébé dès sa naissance, nous n'avons pas, lui et moi, vécu ce premier contact. J'ai tenté la mise en place de l'allaitement, mais la santé de mon fils se dégradait d'heure en heure.
Finalement, c'est en service de néonatologie que son voyage s'est poursuivi. J'ai alors commencé à tirer mon lait, sans explications et sans aucune aide pour le mettre en place. Comme beaucoup de mères, j'ai vécu une entrée dans la maternité en plein premier confinement et la détresse de notre expérience parentale s'est ajoutée à un isolement global. Sombrant peu à peu dans la dépression, je me suis tournée vers une association de soutien à l'allaitement. J'ai pu rencontrer à distance des femmes qui étaient disponibles et de bons conseils pour un allaitement difficile dans un milieu médical froid et avec un bébé loin de moi.
Ce qui m'a permis de créer un lien fort avec mon fils, de m'extraire de la dépression et de prendre confiance en moi en tant que jeune mère, ce fut l'allaitement. Au fur et à mesure des mois, après avoir tout vécu avec mon fils (engorgements, mastites, REF, hyperlactation, tire-allaitement, sonde naso-gastrique, bouts de seins, biberons, cicatrisation de la césarienne, allergies et j'en passe...), les problèmes se sont petit à petit dissipés. J'éprouve une grande fierté en réalisant que j'ai pu allaiter mon fils 3 ans malgré un départ dans la vie et la maternité difficile pour tous les deux.
Je suis alors devenue moi-même marraine d'allaitement. Je voulais pouvoir donner un but à toute mon histoire. Après 2 ans de marrainage, j'ai cessé pour me tourner vers différentes formations pour accompagner au mieux les mères qui vivaient des difficultés ou qui avaient simplement besoin d'un petit coup de pouce pour trouver leur propre chemin vers l'autonomie et la confiance en soi, en accord avec leurs désirs et leurs choix.
Je suis heureuse d'avoir pu aider de nombreuses mères au fil des années, parfois pour chacun de leur bébé, et je souhaite désormais être un soutien pour toutes celles qui en expriment le besoin.



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Une doula accompagne les femmes et les familles en se concentrant sur le soutien émotionnel, physique et pratique des jeunes mamans.
Contrairement à un personnel médical, la doula n’intervient pas dans le suivi médical de la grossesse ou de l’accouchement, mais elle est présente pour écouter, rassurer, et répondre aux besoins spécifiques des mères, dans une approche bienveillante et personnalisée.
Que ce soit pour répondre aux questions sur l’allaitement, organiser les premières semaines après l’accouchement, ou simplement offrir un espace pour exprimer les doutes et inquiétudes, la doula est là pour faciliter cette transition.
L’objectif est de rendre cette expérience plus douce, en aidant chaque mère à trouver son propre équilibre, à se sentir moins seule, et à être pleinement soutenue dans son nouveau rôle.